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L’étape tadjouroise de la 4ème Caravane Parlementaire : Des élus à la rencontre de leurs électeurs

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Activisme et solidarité agissante. C’est l’esprit qui a présidé à la tournée effectuée par les députés de la région de Tadjourah dans leur fief électoral. C’était au cours des journées de mardi à jeudi, à l’occasion de la 4ème édition de la caravane parlementaire. En forte délégation et sous la conduite du vice-président de l’Assemblée nationale, M. Mohamed Ali Houmed, ils ont fait acte de civisme et honoré leur mandat en offrant dans un élan de solidarité, des lots de couvertures et de vêtements aux enfants mal lotis dans le dortoir de l’école de DORRA. C’est d’ailleurs sur ces terres rocailleuses et arides qu’ils ont tenu leur principale réunion publique avant de visiter l’essentiel des localités et des hameaux environnants. Puis, à Tadjourah ville, les parlementaires ont eu des discussions studieuses avec les principaux responsables et acteurs de la région. A commencer par le préfet et le président, MM. Aboulmalik Mohamed Banoita et Hassan Houssein Omar, mais aussi les responsables régionaux de l’éducation et de la santé ainsi que les ingénieurs de la société Al Gharrafi qui construisent l’axe routier Tadjourah-Balho.

Mardi 16 Décembre 2014. La 4ème édition de la caravane parlementaire repart vers Tadjourah. Cette année, les élus de la région ont décidé de marquer un grand coup. Ils iront à Dorra, à quelques encablures de la frontière nord du pays.

En attendant la fin du chantier de la route Tadjourah-Balho, qui doit désenclaver toute la zone, une piste sommaire, parfois escarpée y conduit.

Le paysage lunaire est affligeant. De ci et de là, de vagues pousses de végétations sauvages clairsemées de touffes d’herbes folles surgissent par intermittences de cet épais tapis de caillasses brulées qui s’étend à perte de vue.

Le convoi qui a roulé à vive allure gagne sa destination en fin d’après midi. Le sous-préfet flanqué d’un comité de notables vient à la rencontre de la délégation.

Moments de retrouvailles et de convivialité autour du dîner qui est servi en début de soirée. Le temps pour les députés d’échanger les amabilités de rigueur et de prendre les nouvelles de la communauté.

Pour la petite histoire, Dorra, c’est une grosse bourgade de moins de 2000 âmes où tout le monde se connait.

Les informations, les nouvelles et les rumeurs se répandent vite comme une trainée de poudre. L’écho de l’arrivée de la caravane a déjà fait le tour de tous les foyers et des campements environnants.

Les anciens, les sages et les jeunes affluent rapidement. L’ambiance chaleureuse de la soirée s’anime au gré des échanges feutrés entre les visiteurs et leurs hôtes. On prend des nouvelles des familles, des enfants et des foyers.

Les députés commencent déjà à palper le terrain en prenant les dernières nouvelles sur la vie à Dorra, les fermes, les forages et les puits d’eau et les périmètres agropastoraux ainsi que les bétails. C’est dans cette convivialité que la soirée se terminera, avant le lendemain.

…DORRA, épicentre de la détresse sociale dans toute la région.

Puis, les choses sérieuses démarrent dans la matinée du mercredi 17 Décembre 2014. Les parlementaires et les figures communautaires ont rendez-vous ce matin dans un espace en plein air attenant au siège de la sous préfecture.

Les okals, les notables, les jeunes, les femmes ainsi que les forces vives de la cité sont tous là. L’occasion pour le sous préfet et le président de la région,

Abdallah Kamil et Hassan Houssein d’ouvrir les débats par quelques mots de bienvenue bien sentis. « Vos frères et sœurs de DORRA sont heureux de vous retrouver dans ce bastion électoral qui vous reste toujours fidèle ».

Puis, l’un et l’autre effectuent un léger rappel sur l’intérêt et le contexte particulièrement propice dans lequel arrive cette 4ème édition de la caravane parlementaire. Le chef de la délégation, par ailleurs vice-président de l’Assemblée nationale,

Mohamed Ali Houmed et le député de Dorra, Omar Aden Said, se chargent de rendre la politesse au nom de leurs pairs.

L’exercice de bienséance est apprécié de tous. Puis, les notables et les sages de Dorra entrent de plain-pied dans les débats de fond.

Les uns après les autres, ils soulèvent les vicissitudes de la vie ainsi que les épreuves et les situations d’urgence que les habitants de Dorra doivent subir et gérer au quotidien.

À DORRA, l’austérité de la vie rurale est éprouvante pour les populations encore semi-nomades. Et malgré les deux forages destinés à alimenter la cité, les pénuries d’eau potable sont monnaie courante.

L’énergie électrique est encore un luxe pour la plupart des foyers qui restent dans l’obscurité en attendant l’arrivée des infrastructures et des équipements pour éclairer la cité et ses foyers.

Le plus dramatique dans tout ça, c’est la misère sociale et l’exclusion qui sont le lot de la plupart des foyers et des hameaux environnants. Au fil des interventions, la litanie de difficultés et de détresses sociales s’allonge.

Le chômage endémique des jeunes, l’extrême pauvreté et la misère sociale, la malnutrition et les déficiences en tout genre qui touchent les infrastructures sociales de base comme l’école et le poste de santé totalement démunis alimentent le malaise social qui se transforme en autant de signaux de détresse populaire.

A cela s’ajoutent les problèmes d’insécurité dans les localités reculées ou la fermeture de la frontière qui empêche les pasteurs de conduire leurs cheptels sur les aires de pâturages et les abreuvoirs situés en aval de la frontière.

Et bien malgré le lancement de grands chantiers de développements dont notamment la construction des deux ports du Ghoubet et de Tadjourah, la voie ferrée et la route, les forces vives ont encore beaucoup de mal à décrocher des opportunités d’emploi, fautes de formations qualifiantes adéquates ou de savoir-faire utiles.

…Les parlementaires s’engagent à saisir l’exécutif.

Autant de revendications et d’appels de détresse qui ont fait le lit de l’expression populaire. Le ton a été franc et apaisé et les députés ont largement partagé l’essentiel des revendications formulées.

Néanmoins, ils ont apporté les premiers éléments de réponse aux doléances et récusé les récriminations infondées.

Dans un second temps, ils ont effectué un exercice de triage entre les différents problèmes soulevés. Il faut dire que le préalable est indispensable afin de prendre langue et solliciter les autorités et les organes compétents de l’Etat afin d’apporter des réponses rapides et efficaces aux difficultés exprimées.

Par ailleurs, ils ont pris l’engagement de mobiliser les acteurs gouvernementaux et les principaux responsables de l’exécutif pour faire aboutir certaines requêtes et sollicitations qui sont de leurs prérogatives.

A l’issue de cette première réunion publique, les députés ont pris la direction de l’école fondamentale de Dorra.

Sur place, ils ont procédé à la remise officielle des lots de couverture et de vêtements aux responsables de l’école et ce pour le plus grand bonheur des enfants et de la communauté qui ont apprécié ce geste.

Puis, les parlementaires ont poursuivi leurs visites de terrain pour se rendre compte de l’état de délabrement avancé du poste de santé, et le manque d’équipements au centre de développement communautaire.

A quelques encablures de la cité, le convoi s’est rendu sur plusieurs sites comme les bassins et les retenues d’eau, les forages et les périmètres agropastoraux ainsi que les pépinières de cultures maraichères et le chantier de la route Tadjourah-Balho qui longe la cité de Dorra.

La matinée de Jeudi a été consacrée aux rencontres avec les officiels de la région. A commencer par le sultan de Tadjourah et le préfet et le président de la région.

Dans les locaux de la préfecture, les parlementaires ont rencontré les ingénieurs de la société Al-Kharafi Contracting Co, chargée de la construction de la route Tadjourah-Balho.

Les discussions ont été studieuses et l’ensemble des problématiques qui sont à l’origine du retard pris par le chantier ont été passées en revue.

Seconde rencontre avec le directeur régional de l’éducation qui a été questionné sur toutes les déficiences et les problèmes rencontrés au cours des visites de terrains.

L’intéressé a fourni des explications et annoncé les solutions envisagées par sa hiérarchie face aux déficiences qui vont des sous-effectifs d’enseignants au manque d’équipements dans les dortoirs et les insuffisances des rations alimentaires dans les cantines scolaires.

Lors d’une dernière étape, la caravane a enfin visité la cantine et le dortoir du CEM ainsi que le lycée technique et le centre de santé de la ville blanche.

Les parlementaires ont récoltés l’essentiel des informations et discutés avec les responsables de l’éducation et de la santé sur les difficultés et les solutions qu’il faut mettre en œuvre afin d’y remédier définitivement. Ils ont pris l’engagement de saisir l’exécutif sur toutes ces questions brûlantes afin d’obtenir des réponses et y apporter des solutions immédiates.

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